Manuel Valls On Antisemitism, Security, And What Is Owed The Jews Of France

From the speech of Manuel Valls at the Assemblee Natinale, January 13, 2015:

 

Le premier sujet qu’il faut aborder clairement, c’est la lutte contre l’antisémitisme.

L’histoire nous l’a montré, le réveil de l’antisémitisme, c’est le symptôme d’une crise de la démocratie, d’une crise de la République. C’est pour cela qu’il faut y répondre avec force. Après Ilan HALIMI, en 2006, après les crimes de Toulouse, les actes antisémites connaissent en France une progression insupportable. Il y a les paroles, les insultes, les gestes, les attaques ignobles, comme à Créteil il y a quelques semaines qui, je l’ai rappelé ici dans cet hémicycle, n’ont pas soulevé l’indignation qui était attendue par nos compatriotes juifs dans le pays. Il y a cette inquiétude immense, cette peur que nous avons les uns et les autres sentie, palpée samedi dans la foule devant cet HYPER CACHER porte de Vincennes ou à la synagogue de la Victoire dimanche soir. Comment accepter qu’en France, terre d’émancipation des juifs, il y a deux siècles, mais qui fut aussi, il y a 70 ans, l’une des terres de son martyre, comment peut-on accepter que l’on puisse entendre dans nos rues crier «mort aux juifs»? Comment peut-on accepter les actes que je viens de rappeler? Comment peut-on accepter que des Français soient assassinés par ce qu’ils sont juifs? Comment peut-on accepter que des compatriotes ou qu’un citoyen tunisien, que son père avait envoyé en France pour qu’il soit protégé alors qu’il va acheter son pain pour le Shabbat, meurt parce qu’il est juif? Ce n’est pas acceptable et à la communauté nationale qui peut-être n’a pas suffisamment réagi, à nos compatriotes français juifs, je leur dis que cette fois-ci, nous ne pouvons pas l’accepter, que nous devons là aussi nous rebeller et en posant le vrai diagnostic. Il y a un antisémitisme que l’on dit historique remontant du fond des siècles mais il y a surtout ce nouvel antisémitisme qui est né dans nos quartiers, sur fond d’Internet, de paraboles, de misère, sur fond des détestations de l’Etat d’Israël, et qui prône la haine du juif et de tous les juifs. Il faut le dire, il faut poser les mots pour combattre cet antisémitisme inacceptable!

Et comme j’ai eu l’occasion de le dire, comme la ministre Ségolène ROYAL l’a dit ce matin à Jérusalem, comme Claude LANZMANN l’a écrit dans une magnifique tribune dans Le Monde, oui, disons-le à la face du monde: sans les juifs de France, la France ne serait plus la France. Et ce message, c’est à nous tous de le clamer haut et fort. Nous ne l’avons pas dit! Nous ne nous sommes pas assez indignés! Et comment accepter que, dans certains établissements, collèges ou lycées, on ne puisse pas enseigner ce qu’est la Shoah? Comment on peut accepter qu’un gamin de 7 ou 8 ans dise à son enseignant quand il lui pose la question «quel est ton ennemi?» et qu’il lui répond «c’est le juif»? Quand on s’attaque aux juifs de France, on s’attaque à la France et on s’attaque à la conscience universelle, ne l’oublions jamais!

Et quelle terrible coïncidence, quel affront que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation, Porte de Vincennes, se recueillait. Ne laissons jamais passer ces faits et que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine! Je le dis avec force ici à la tribune de l’Assemblée nationale!

Et allons jusqu’au bout du débat. Allons jusqu’au bout du débat, Mesdames et Messieurs les députés, quand quelqu’un s’interroge, un jeune, un citoyen ou un jeune, et qu’il vient me dire à moi ou à la ministre de l’Education nationale «mais je ne comprends pas, cet humoriste, lui, vous voulez le faire taire et les journalistes de Charlie Hebdo, vous les montez au pinacle» mais il y a une différence fondamentale et c’est cette bataille que nous devons gagner, celle de la pédagogie auprès de notre jeunesse, il y a une différence fondamentale entre la liberté d’impertinence – le blasphème n’est pas dans notre droit, il ne le sera jamais – il y a une différence fondamentale entre cette liberté et l’antisémitisme, le racisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme qui sont des délits, qui sont de crimes et que la justice devra sans doute punir avec encore plus de sévérité.

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One Response

  1. M Valls: you can have Jews in France, or you can have Muslims.

    You cannot have both: for as you have just seen bloodily demonstrated, there is within the Muslim ummah a virulent and murderous hatred toward Jews. If you were brave enough to dare to look a little more deeply, spend a few hours a day browsing the many items on offer at MEMRI, you would discover that hatred of Jews, aggression toward Jews – like hatred of and aggression toward all Infidels qua Infiedels – is hardwired into the canonical texts of Islam and forms part and parcel of the Islam absorbed by every Muslim child. If you were brave enough to speak with people like Ayaan Hirsi Ali, or Mark Gabriel, or Magdi Cristiano Allam, and ask them about this, they would be able to tell you, in detail, just where this hate comes from, how ubiquitous it is and how deadly; that, generally speaking, it can only be shucked off when a person abandons Islam altogether.

    Will there be Jews in France, or Muslims?

    You cannot have both.

    Choose.

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